L'Union Paneuropéenne Internationale (UPI)
L’Union Paneuropéenne est une association internationale fondée en 1923 par Richard Coudenhove-Kalergi. Indépendante de tout parti politique, son siège se trouve à Strasbourg et elle est régie par le droit français. Conformément à ses statuts, révisés en mai 2010, son but est de faciliter l’union de tous les peuples européens.
Après sa fondation, entre 1924 et 1926, le mouvement paneuropéen a pris de l’ampleur en s’appuyant sur la diffusion massive de ses idées dans les organes de presse acquis à sa cause. Des sections nationales, conduites par des hommes politiques de premier plan, ont fleuri un peu partout en Europe au point que, en 1926, Coudenhove-Kalergi a pu organiser le premier congrès paneuropéen à Vienne. A partir de 1927, l’idée paneuropéenne est également devenue populaire auprès des gouvernements européens, grâce au politicien et diplomate français Aristide Briand, avocat infatigable du rapprochement franco-allemand et de la réconciliation européenne. Son charisme et son volontarisme ont porté l’union paneuropéenne à son apogée.
Mais rapidement, la résurgence des nationalismes économiques et politiques a sonné le glas de toute perspective d’Etats-Unis d’Europe. Et l’avènement du nazisme en Allemagne et du fascisme en Italie a donné le coup de grâce aux idées européennes.
Heureusement, celles-ci ont retrouvé de la vigueur après la guerre, même si l’instauration de la CEE par le Traité de Rome en 1957 était loin de correspondre à l’idéal paneuropéen d’une Europe transformée en Fédération ou Confédération d’Etats: la Communauté des Etats souverains et des peuples de la Grande Europe. Mais la passion pour la construction européenne demeure intacte.
Aujourd’hui, la structure de l’Union Paneuropéenne se caractérise par la large autonomie laissée à chacune des composantes du mouvement. Celles-ci sont diversifiées dans leur composition et dans leur structure institutionnelle : centres d’études et groupes de réflexion (à l’instar de Paneurope suisse), groupes de parlementaires ou d’élus locaux, associations professionnelles, mouvements de jeunes, mouvements de masse dont certains comptent plusieurs dizaines de milliers de membres.
Ces associations fort diverses sont soudées par leur volonté de défendre l’héritage européen de Richard Coudenhove-Kalergi, qui apparaît aujourd’hui comme un des tout premiers Pères spirituels de l’Europe moderne, dont on retrouve la pensée novatrice, pour ne pas dire avant-gardiste, dans la « Déclaration de base » de Strasbourg de 1973, réactualisée en 1995 (Principes Fondamentaux).
En qualité de « gardiens du temple », les organes internationaux – en particulier le Conseil de Présidence – jouent un rôle d’harmonisation, d’incitation et de soutien aux initiatives nationales et régionales. Présente dans une trentaine d’Etats, l’Union Paneuropéenne internationale est aujourd’hui présidée par Alain Terrenoire, successeur d’Otto de Habsbourg (Président de 1973 à 2004), lui-même successeur de Richard Coudenhove-Kalergi (Président de 1923 jusqu’à son décès en 1972).
Le Conseil de Présidence, fort de 15 membres élus tous les 5 ans lors d’une Assemblée Générale, se réunit deux fois par an. Le Conseil de Présidence élargi aux Présidents et Secrétaires des sections nationales se réunit tous les ans.
Le siège du Secrétariat international se situe à Strasbourg.